Après la signature de l’Armistice en juin 1940 (convention de collaboration du gouvernement français avec l’Allemagne nazie), la Résistance s’organise.
La zone frontalière
De nombreuses personnes ont eu besoin de quitter le territoire national (décrété "zone réservée" ou "interdite") pour échapper à divers types de poursuites de la part de l’occupant :
• Résistants recherchés par la Milice
• Militaires français et étrangers évadés qui voulaient rejoindre Londres
• Scientifiques et personnalités
• Familles juives
Cette zone frontalière du Lomont présente l’avantage d’avoir une topologie qui permette des passages plus sûrs.
Les réseaux
De nombreux Réseaux clandestins de renseignements (Kléber-Bruno ; réseau Belge) font transiter par le Lomont, documents et personnes, par l’intermédiaire d’Henri Schachetti (le Corbeau) et de Philippe Allemann (l’Homme aux Serpents).
Les passeurs
Beaucoup de familles des villages ou fermes du Lomont ont aidé à cet exode clandestin (ravitaillement, hébergement et passages).
carte de situation
Ernest RYSER était fromager à Chamesol.
(ci-contre à droite - père de Christiane Mainier)
Pour chauffer sa cuve, il était autorisé à se rendre régulièrement dans le bois des Étabons pour couper le bois nécessaire. De là, il était aisé de rejoindre discrètement la Combe Semont et les bornes 452 et 455.
Il a participé au passage en Suisse de 200 à 300 personnes, dont le physicien Paul Langevin.
D’origine Suisse-allemande, Ernest Ryser glane des renseignements par l’intermédiaire des officiers Allemands cantonnés à St-Hippolyte, et qui venaient se servir à la fromagerie.
Du côté de Montjoie-le-Château, c’est Arsène MOËSCH et Gabriel LACHAT qui ont assuré le passage de nombre de personnes et documents de renseignements.
(ci-contre, à droite : Gabriel Lachat - père de Gervais Lachat ; grand-père d'Étienne, Cécile, Pierre, Dominique, Marie-Thérèse...)
Ils ont contribué avec l’équipe des frères Martelet (de la ferme de La Brochette) à la mise en sécurité de la physicienne Irène Joliot-Curie et de ses enfants.
Arsène MOËSCH était en outre chargé d’acheminer du "courrier" par sa cache de Marchandvillard. (ci-contre, la "boîte aux lettres")
C’est sans le savoir qu’il a transmis les comptes-rendus des sabotages de l’usine Peugeot, évitant ainsi un deuxième bombardement meurtrier sur Sochaux.
Jean et Roger MARTELET ont, quant à eux, assuré une cinquantaine de passages et caché durant 3 mois l’avocate Montbéliardaise Simone Lévy et sa famille (refoulée à la suite d’un premier passage assuré par Gabriel Lachat).
Sur Pierrefontaine-les-Blamont, Jacques MATHIOT est un passeur régulier de personnes. C’est lui qui finalement assurera le passage en Suisse de Mme Lévy.
Passages à la borne 455
La Borne 452